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Dans cet épisode des Résilientes, j’ai eu le plaisir d’accueillir une femme dont le parcours est une véritable source d’inspiration : Jennifer Verrecchia, fondatrice du site Foodmapers et du podcast Les Digérables. Atteinte du syndrome de l’intestin irritable depuis l’enfance, Jennifer a transformé ses souffrances digestives en une force intérieure incroyable.
Un parcours semé d’embûches : des troubles digestifs dès l’enfance
Jennifer a commencé à souffrir de troubles digestifs fonctionnels dès l’âge de sept ans. Constipation chronique, douleurs abdominales, allergies alimentaires aux fruits à coque et aux fruits et légumes crus… Son quotidien est rapidement devenu un véritable calvaire. Les consultations médicales s’enchaînent, mais les solutions proposées—laxatifs, régimes restrictifs—n’apportent qu’un soulagement temporaire.
Jennifer : « Depuis que j’ai sept ans, j’ai été sous laxatifs jusqu’à mes 29 ans. C’était des douleurs abdominales constantes, une cacophonie de symptômes. »
L’adolescence : une exacerbation des symptômes
À l’adolescence, les changements hormonaux aggravent ses problèmes digestifs. Les douleurs menstruelles sont si intenses qu’elle se retrouve régulièrement aux urgences. On lui prescrit des pilules contraceptives pour atténuer ses symptômes, sans succès. Jennifer développe également des inflammations articulaires, une fatigue chronique invalidante et des suspicions de maladies auto-immunes comme le syndrome de Raynaud.
Jennifer : « J’allais aux urgences très souvent. Les solutions médicales n’apportaient pas de réelle amélioration. C’était une période très compliquée. »
Le tournant décisif : le diagnostic du syndrome de l’intestin irritable
C’est à l’âge de 29 ans que Jennifer reçoit enfin un diagnostic précis : le syndrome de l’intestin irritable. Un gastro-entérologue lui recommande alors d’essayer le régime FODMAP, un protocole alimentaire visant à réduire les sucres fermentescibles responsables de l’inflammation intestinale.
Jennifer : « Le gastro-entérologue m’a donné une liste de FODMAP. Au début, j’étais effondrée à l’idée de devoir encore supprimer des aliments, mais je n’avais pas d’autre solution. »
Les premiers résultats : une amélioration spectaculaire
Malgré ses réticences initiales, Jennifer décide de suivre le régime FODMAP. Les résultats ne se font pas attendre.
Jennifer : « En trois jours, j’ai commencé à ressentir des effets positifs. En deux semaines, mon énergie est revenue. C’était une délivrance. »
Elle réalise que ce régime est plus qu’une simple solution alimentaire : c’est un outil qui lui permet de reprendre le contrôle sur sa santé.
Une approche holistique de la santé
Jennifer comprend rapidement que l’alimentation n’est qu’une partie de l’équation. Elle se forme alors sur le microbiote intestinal, la complémentation en vitamines et minéraux, et l’importance de la gestion du stress.
Jennifer : « J’ai réalisé que mon bien-être mental était intimement lié à ma santé intestinale. J’ai commencé à prendre soin de moi de manière globale. »
La fin des symptômes et une nouvelle vie
Grâce à cette approche holistique, Jennifer voit disparaître non seulement ses troubles digestifs, mais aussi ses allergies alimentaires, ses douleurs articulaires et ses migraines. Elle retrouve une qualité de vie qu’elle n’avait jamais connue auparavant.
Jennifer : « Aujourd’hui, je peux manger de tout. Je n’ai plus de crises depuis trois ans. C’est incroyable. »
Partager pour aider : la création de Foodmapers et Les Digérables
Forte de son expérience, Jennifer décide de partager ses connaissances pour aider d’autres personnes souffrant de troubles digestifs. Elle crée le blog Foodmapers et le podcast Les Digérables, où elle offre des conseils pratiques et des ressources pour mieux vivre avec le syndrome de l’intestin irritable.
Jennifer : « Je veux que les gens sachent qu’il est possible de transformer ses souffrances en force. Le bonheur commence par votre intestin. »
Écoutez ou visionnez l’épisode et découvrez la transcription complète
Si l’histoire de Jennifer vous inspire, je vous invite à écouter ou à visionner l’épisode complet et à lire la transcription intégrale de notre conversation. Vous y découvrirez plus en détail son parcours, ses conseils pratiques, et comment elle a su transformer une situation difficile en une opportunité de croissance personnelle.
Vidéo de l’épisode
Écouter l’épisode (disponible sur toutes vos plateformes d’écoute préférées) :
Transcription de l’épisode
Caroline Lepinteur :
Bienvenue dans ce nouvel épisode des Résilientes, le podcast où l’on explore la force intérieure et la résilience à travers les parcours inspirants de celles qui ont transformé les défis de santé en force. Je suis Caroline Lepinteur, naturopathe, coach et votre hôte.
Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir Jennifer, une femme inspirante qui a traversé un parcours long et semé d’embûches pour retrouver sa santé et sa liberté.
Jennifer :
Bonjour Caroline. Merci beaucoup. Je suis très heureuse de t’accueillir ici.
Caroline Lepinteur :
Est-ce que tu peux, s’il te plaît, te présenter en quelques mots pour les personnes qui ne te connaissent pas encore ?
Jennifer :
Oui, alors moi, c’est Jennifer Vera. Je suis patiente partenaire, on dit aussi patiente experte sur le syndrome de l’intestin irritable et tous les troubles digestifs chroniques fonctionnels.
Caroline Lepinteur :
Dis-moi Jennifer, est-ce que tu peux nous raconter comment ont commencé tes troubles digestifs ?
Jennifer :
Mes troubles digestifs ont commencé d’aussi loin que je me souvienne, aux environs de sept ans, puisque j’ai failli faire une occlusion. Ça a commencé en simultané avec des allergies alimentaires. C’étaient mes deux premiers gros symptômes.
Voilà, donc c’est vraiment dans la petite enfance que ça a commencé. Et j’étais un SII (syndrome de l’intestin irritable) de type C, plutôt constipation. J’ai connu aussi beaucoup de diarrhées, qu’on appelle des diarrhées paradoxales, donc des « diarrhées de constipation ».
À partir de ce moment-là, ça se voit dans mon carnet de santé. C’est pour ça que j’ai aussi la trace que c’était bien entre 1997 et 1998. Et c’était « douleurs abdominales, se plaint du ventre ». Et depuis cette période-là, j’ai été sous laxatifs jusqu’à mes 29 ans, jusqu’à ce qu’on me diagnostique le syndrome de l’intestin irritable.
C’était vraiment les gros soucis digestifs qui n’ont fait qu’empirer par la suite. Vraiment, ça a été une cacophonie de symptômes. Et comme tu peux l’imaginer, quand tu commences avec des allergies à cet âge-là, déjà c’est compliqué parce que les parents ne te croient pas forcément. Ils pensent que tu n’as juste pas envie de manger des fruits, mais les fruits, ça fait mal.
Jusqu’au moment où tu forces et qu’en fait, tu te retrouves avec les lèvres qui gonflent trois fois leur taille. Et donc tu vas chez le médecin, les allergologues, évidemment toujours conventionnels. On essaye de passer par les médecins, surtout à l’époque, il n’y avait pas de naturopathes ou d’autres solutions.
Caroline Lepinteur :
Et quel a été le moment où tu as vraiment réalisé que quelque chose n’allait pas vis-à-vis de tes autres camarades de classe, de tes proches ? À quel moment as-tu demandé de l’aide médicale ?
Jennifer :
Alors, ça a été plus tard. En fait, il y a eu plusieurs moments parce qu’on parle depuis que j’ai sept ans quand même. Donc, si tu veux, dans ma vie, il y a eu plusieurs moments où ça s’est vraiment exacerbé.
Ça s’est vraiment empiré à l’adolescence, quand le cycle menstruel allait arriver, que j’ai eu tard d’ailleurs. Et là, ça a été une catastrophe parce que j’ai toujours été constipée, toujours été sous laxatifs. J’ai tout pris en laxatifs, j’ai tout essayé, alors qu’on parle d’une constipation chronique.
J’ai tout essayé. On a même été jusqu’à me donner des litres à boire avant de faire une coloscopie, alors que je n’avais pas de coloscopie à faire. J’ai tout fait, les suppositoires, tout. Évidemment, rien ne fonctionne parce que ce n’était pas là qu’il fallait viser.
Et à l’adolescence, comme je te le disais, avec le cycle menstruel qui se prépare, les hormones qui changent, ça a été encore pire. Donc à partir de ce moment-là, j’allais aux urgences très souvent, la même douleur, les mêmes urgences tous les mois, dès que mes règles se préparaient, direction les urgences.
Et donc là, solution médicale : on m’a mise sous pilule parce que c’est les douleurs de règles. C’est normal, mais là elle souffre trop, donc on la met sous pilule. Et ce qui se passait, c’est que les hormones faisaient encore plus d’effet à chaque cycle.
Et donc c’était extrêmement douloureux. Et pendant tout ce laps de temps, j’avais aussi des tendinites à répétition. J’étais dispensée de sport très souvent parce que j’étais enflammée tout le temps.
Et donc il y avait plein de signaux. On essaye toujours des solutions avec ma mère. J’allais voir les rhumatologues. J’étais enflammée des sacro-iliaques au niveau du dos. Tu ne pouvais pas me toucher, je hurlais. Mais à chaque fois, c’était la crème Voltarène. On essayait toujours de traiter les symptômes ciblés.
J’ai quand même fait des rayons au niveau des chevilles, parce que j’avais mal aux chevilles. Donc j’ai fait des infrarouges et là, ça a déclenché un phénomène. Ils ont rappelé ma mère : « Votre fille, la dernière fois, a fait une réaction bizarre aux rayons, ramenez-la parce que j’ai un doute. » Et là, il m’a expliqué que j’avais un syndrome de Raynaud.
Donc c’est-à-dire que j’avais une mauvaise circulation du sang telle que ça partait dans les extrémités d’un coup, puis ça s’en allait, ça revenait. Et en fait, tu te retrouves avec les extrémités complètement congelées. Ça, c’est un syndrome. Il m’a dit : « Mettez des chaufferettes l’hiver et tout va bien. » Mais même en région parisienne, il fait 10 degrés l’automne et là je suis là avec mes chaufferettes de ski dans mes chaussures.
À 14 ans, c’est déjà compliqué dans ta vie parce que tu n’es pas passée par ce stade-là d’acceptation. Et puis tu as des problèmes comme ça qui te tombent dessus. Après, les histoires d’hormones et les règles qui se préparent, tu vois, tous les mois, tu dis : « C’est pas possible, je vais juste mourir. » C’est tellement ça me fait mal.
Donc entre les laxatifs, l’aspect hormonal, et je t’en passe, finalement, on finit par te dire : « Bon, c’est normal. » Mais là, je souffrais trop. Et dans cette période-là, très compliquée, jusqu’à la majorité, là, je sais aujourd’hui avec le recul que j’ai fait des SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth), des SIBO divers types, mais j’avais des symptômes qui étaient terribles.
En plus de la constipation, j’avais des gaz, des ballonnements, mais des gaz malodorants. Et ça, j’aimerais bien qu’on le dise tout de suite : ce n’est pas normal. On peut avoir des gaz, oui. Avoir des gaz malodorants, non. Quelle que soit l’odeur, en fait.
Donc clairement, je n’étais pas bien. J’étais très honteuse de tout ça. Dans ma famille, on se moquait tout le temps de moi. Et en fait, moi, j’étais habituée. C’était un peu comme si c’était une partie de mon caractère et qu’avec moi, c’était comme ça.
Et c’était hyper, hyper dur, surtout quand tout le monde rigole. Ma grand-mère qui m’emmène à la pharmacie pour, encore une fois, essayer de me purger avec des trucs de décoction, de radis noir et des trucs trouvés à l’époque, tu vois. Des trucs de grand-mère.
Et puis elle te dit devant la pharmacienne : « Bon, alors moi, je viens pour ma petite-fille parce qu’elle pète sans arrêt. » Mais devant tout le monde, la pharmacie, mais toi, tu as 10 ans, tu es au bout de ta vie. Tu n’as juste pas envie d’être là.
Et mais finalement, après, tu vois qu’il y a des choses qui se passent. Je ne sais pas trop pourquoi. Mais j’ai toujours été constipée. Mais pour moi, c’est normal. Et même pour moi, tout le monde a des problèmes. En plus, on te dit : « Tu peux aller à la selle tous les trois jours, c’est encore normal pour un médecin. » Trois, quatre, cinq jours, OK, bon, ça passe.
Et en fait, pas du tout. Mais tu ne sais même pas. C’est tellement tabou que tu ne sais même pas si c’est normal ou pas. Tu dis : « Bon, je n’ai pas d’autres signes extérieurs. » C’est complètement invisible. Parfois, j’ai mal et je me tais, j’encaisse.
Mais là où ça n’allait vraiment pas, c’est quand ça a commencé à attaquer d’autres choses. Ça a commencé à attaquer le dos. Tu vois, toi, tu connais bien malheureusement la spondylarthrite, mais j’ai failli être diagnostiquée spondylarthrite parce que j’avais exactement les symptômes de ça. J’ai porté une ceinture corset à 26 ans.
Tu ne comprends pas ce qui t’arrive. Tu as juste mal à un point où il faut que ça cesse. Ce n’est pas possible. Et c’est en continu. Donc j’ai porté la ceinture pendant deux mois. Donc là déjà, je commence à rechercher, mais c’est pareil. Tu cherches quoi ?
Médecin, c’est toujours pareil. Je finis par aller aux urgences parce qu’à un moment donné, on ne peut plus. Ils refont une radio : « Vous êtes pleine, vous êtes constipée. » Sans blague.
Donc là, tu finis encore avec ta solution pour coloscopie alors que tu n’as pas de colo à faire. Et tout est comme ça. Jusqu’au moment où les allergies, ça a toujours été. Les gens sont habitués. Mais du coup, je me suis beaucoup privée niveau alimentation.
Mais à un moment, là, ça a fini par attaquer… Le corps continue de parler. On continue de hurler même. Et là, là encore, il est en train de dire : « Mais il passe en fatigue chronique. » Mais la vraie fatigue chronique, la seule fatigue où il n’y a que des gens qui vivent la fatigue chronique qui peuvent comprendre cette fatigue. C’était horrible, horrible.
Et jusqu’au point où tu dis : « Quand est-ce que j’ai vraiment demandé de l’aide ? » Ce n’est pas que je n’ai pas toujours essayé de demander de l’aide, mais là, j’ai dû insister parce qu’un jour, je me réveille et j’étais tout le temps en retard au travail. 26 ans, tout le temps en retard au travail.
Les gens pensent que je fais la bringue tous les soirs parce que tu as 26 ans et que du coup, tu es la petite jeune de la boîte. T’arrives un peu plus tard, déçue jusque-là. Mais les gens, ils pensaient que je faisais la bringue. Mais si seulement !
Et en fait, non, je me couchais à 21h, 22h. J’étais au bout de ma vie. Je me réveille à 9h, 9h30, au bout de ma vie, comme si je n’avais pas dormi. Et un jour, je tombe. Je tombe. Je n’ai même plus de jambes. En fait, mes jambes, c’est du chamallow. Je tombe.
Et donc là, un peu panique. J’essaye de m’accrocher au lit, de me relever. J’ai même plus de jambes. J’ai même plus de force. Il y a que la moitié de mon corps qui est réveillée. OK, on ne panique pas. Comment on fait ? Je m’allonge. J’essaye de ne pas penser au fait que je suis en retard parce que de toute façon, je vais encore me faire engueuler. Je vais finir par avoir un avertissement carrément.
Je me concentre quand même sur mes pieds. J’arrive à bouger un orteil. Qu’est-ce qui se passe ? Et c’est là que je me suis dit : « Non, là, il faut vraiment que je reprenne ma médecin. » Qui était quand même super pour essayer de trouver des solutions dans son scope, tu vois.
Et je ne sais pas pourquoi je continue d’insister pour le gastro-entérologue alors que j’aurais pu voir un neurologue ou être plus sur la fatigue chronique. Non, il y a quelque chose qui ne va pas. Et si tu veux, elle est encore en train de dire : « Non, mais c’était Noël il y a un mois. » Il y a un mois ! Les gens, ils ont digéré depuis. Pourquoi moi, il y a un mois ? Pourquoi je ne suis pas portée toujours pas ? Pourquoi je suis dans cet état ? Pourquoi je suis tombée ? En fait, je ne tiens plus sur mes jambes. Je n’ai plus d’énergie. J’ai perdu mon système nerveux. Que se passe-t-il ? Je veux voir quelqu’un. Donnez-moi quelqu’un.
Et donc là, elle-même, tu vois, et là tu sens la pression de la sécu derrière où elle se dit : « Non, mais c’est vrai, être constipée depuis une bonne vingtaine d’années, ça peut être judicieux et légitime d’aller voir un gastro-entérologue. » Parce qu’il faut qu’elle m’adresse, tu vois.
Et oui, s’il vous plaît, quelqu’un, n’importe qui. Voir un dernier gastro-entérologue parce que j’en ai eu des allergologues, j’ai vu, j’ai eu du monde. Et celui-là, il m’a quand même auscultée. Je précise parce que ce n’est pas le cas de tous. Il m’a quand même auscultée.
Et quand je raconte mon récit, je dis : « Je ne peux pas manger ça, je suis allergique à tout, je ne peux pas manger de fruits, je suis constipée, je mange une cuillère à soupe de riz. » Et là, il me sort : « Bon… » Il a un sourire, tu fais : « Votre problème, il est alimentaire, mademoiselle. » Et là, il me tend la liste de FODMAP et « Essayez ça vraiment. Vous revenez me voir si ça ne va pas, mais essayez ça, ça devrait aller mieux. »
Et c’était une liste de FODMAP longue comme le bras, ce que je dois manger, ce que je ne peux pas manger. Je me suis dit : « Mais comment je vais faire ? »
Caroline Lepinteur :
Et est-ce qu’à ce moment-là, il avait posé le mot du syndrome de l’intestin irritable quand il t’a donné cette feuille ?
Jennifer :
Il en a parlé vaguement. Et en fait, j’étais trop focus sur les FODMAP parce que ce que je ne dois plus manger. Mais je crois qu’à ce moment-là, parce que les FODMAP, c’est typique justement de l’intestin irritable. C’est en première intention maintenant. Et ça commençait à l’époque que je l’ai vu. Si tu veux, j’avais 29 ans et ça commençait très doucement à en entendre parler.
Donc j’ai eu de la chance parce que ce gastro était informé là-dessus. J’ai eu de la chance parce qu’il ne s’est pas trompé. Mais ça aurait pu être bien pire. J’ai de la chance aussi d’avoir le caractère que j’ai de me dire : « Ce n’est pas possible. » Parce que moi, quand je suis sortie de ce rendez-vous, j’étais effondrée.
Ce n’était pas du tout une délivrance. Là, je suis en train de te dire que j’ai du mal à manger. Je suis constipée non-stop. Je me prive de fruits et de légumes crus parce que je suis allergique. Et il faut que j’enlève encore tout ça ? C’est-à-dire que depuis que j’ai sept ans, je suis en dépression tous les étés parce que je ne peux pas manger de fruits depuis que j’ai sept ans.
Je contrôle mon alimentation parce que je ne peux pas manger comme tout le monde et que je suis dangereusement allergique à certains fruits et à d’autres choses. Là, il est en train de me dire qu’il faut que j’enlève encore tout ça ? Mais comment je vais faire ? Ce n’est pas possible. Ce n’est pas humain. Mon corps ne peut pas fonctionner correctement, en fait.
Et donc là, sur le coup, je l’ai très mal vécu. Et clairement, j’aurais préféré qu’on me fasse une coloscopie là, en plus. Je prends les solutions. Il n’y a pas de souci. Je suis habituée. On y va carrément maintenant. Et il me dit : « Non, c’est fonctionnel. Ce n’est pas grave. Ça n’a pas l’air grave. »
D’un côté, tant mieux. Et à la fois, je ne souhaite à personne de vivre ça. En fait, c’est trop horrible. Les douleurs sont… Ce n’est pas une vie, en fait. Ce n’est pas une vie. Les crises sont trop violentes. Et c’était tellement dur à gérer niveau douleur.
Donc c’est pareil. Dès que tu dois réintroduire les FODMAP, tu sais ce qui t’attend ou tu as peur de ce qui t’attend.
Caroline Lepinteur :
Oui, en fait, là, vraiment, ça a été un tournant pour toi, ce régime. Ça a changé ta vie.
Jennifer :
Ça a changé ma vie. Pour moi, ce que je dis, c’est que le FODMAP, ce n’est pas pour tout le monde. Clairement, ce n’est pas pour tout le monde. Et il faut être bien conscient quand on s’y engage parce que ça marche. S’il est bien fait, ça marche. Et une fois que ça marche si bien, il ne faut pas oublier qu’il faut repartir en arrière après. Il faut remanger un maximum.
Et ça, c’est la clé. Ça, c’est un vrai régime qui a marché, c’est quand tu remanges de tout. Et si tu n’y arrives pas, là, il faut vraiment se faire accompagner. Il vaut mieux se faire accompagner sur les FODMAP, mais c’est pour ne pas lâcher et pour ne pas être en cette déviance. Parce que c’est trop la facilité et je comprends. C’est tellement rassurant et tellement bien. C’est tellement plus rien. Tu te dis : « Non, je ne peux pas. Tant pis. Je ne mangerai plus jamais de carottes. »
Et non.
Caroline Lepinteur :
Et aujourd’hui, tu peux manger de tout.
Jennifer :
Et aujourd’hui, je mange de tout.
Caroline Lepinteur :
C’est génial.
Jennifer :
De tout, même du blé, même des additifs. Alors que pourtant, clairement, je ne conseille pas, mais parfois, tu n’as pas le choix. Mais maintenant, je peux manger de tout. Ça fait trois ans que je n’ai pas refait une crise.
Caroline Lepinteur :
Incroyable. Trois ans.
Jennifer :
En fait, le régime FODMAP, est-ce que tu peux brièvement nous le décrire, le protocole ? Comment ça se passe pour des personnes qui ne connaissent absolument pas ce régime ? Le vulgariser un petit peu.
Jennifer :
Alors, les FODMAP, déjà, c’est un acronyme et ce sont les sucres fermentescibles, les sucres qui vont fermenter dans l’intestin grêle, le côlon.
Et en fait, si vous voulez, ces sucres, ils sont présents partout dans la plupart des aliments, à plus ou moins dosés. Donc, en fait, c’est ça aussi. Il n’y a pas des aliments verts ou rouges, comme on m’avait dit au début. C’est vrai qu’on peut faire des listes comme ça, mais c’est dangereux. Parce que si tu supprimes tout un aliment, c’est dommage parce qu’en fait, ça va… C’est ce qui permet aussi de nourrir ton microbiote intestinal.
Le microbiote intestinal, il y a énormément de micro-organismes. C’est en fait, c’est le siège de notre immunité. On sait aujourd’hui qu’il est hyper clé. Et quand il est en dysbiose, c’est-à-dire en déséquilibre, c’est là qu’il se passe des choses.
Et c’est là qu’on va générer d’autres maladies. Parfois, un intestin irritable qui est une vraie maladie est confondu avec une SIBO. Ça, c’est les mêmes symptômes, c’est spécifique comme symptômes, mais voilà. Donc la SIBO peut se résoudre plus facilement. Normalement, c’est un déséquilibre et normalement, ça passe.
On peut tous être en dysbiose. Je viens de finir une prise d’antibiotiques, je suis en dysbiose. Et puis avec nos modes de vie, ça va très vite. Le truc, c’est qu’il ne faut pas que ça s’installe et que ça devienne une maladie comme l’intestin irritable.
Et les FODMAP, c’est une indication sur le syndrome de l’intestin irritable, car les études ont prouvé que ça réduisait les douleurs et les symptômes. Alors pas pour tout le monde. Attention quand on se lance là-dedans. Ça va être miraculeux pour certains et il y en a, ça ne marchera pas. Il ne faut pas insister. C’est entre 50 et 75 %. Souvent, ceux qui vendent le régime FODMAP, ils vont dire 75 % et ceux qui vont le critiquer, ils vont dire 50 %. Les études, il y en a eu beaucoup à la fois. Parfois, c’est des petites cohortes. Donc moi, je prends entre 50 et 75 %.
Donc, c’est bien. Il y a quand même des belles chances, mais il y a aussi des belles chances que ça ne marche pas. Mais les FODMAP, c’est ça. Et il y a des niveaux. Donc il y a des applications qui existent. Moi, j’ai créé un calendrier mural de fruits et légumes faibles en FODMAP pour mettre dans la cuisine, pour s’aiguiller au quotidien avec des niveaux de FODMAP, se baser sur Monash University.
Et ce qui est important, c’est de voir ces niveaux de FODMAP-là. Il y en a même qui pèsent leurs aliments. Je t’avoue que moi, je n’ai jamais été jusque-là. Je suis contente de ne pas avoir été jusque-là parce que ça, c’est la porte ouverte aux TCA, aux troubles du comportement alimentaire.
Et c’est pour ça que ce n’est pas pour tout le monde et les personnes angoissées, anxieuses, les enfants, les ados, là, clairement, parce que là, il y a trop de risques, surtout quand tu vois les effets quand ça marche. Je te jure, tu n’as pas envie d’y retourner. Déjà, quand tu as une lucidité, que tu n’es pas anxieuse de base, tu ne voulais pas y retourner et aller goûter du poireau ou du blé. J’imagine pour ceux qui sont anxieux.
Et ça, c’est dangereux parce qu’en fait, ce n’est pas du tout le but de l’opération. Le régime FODMAP, ce n’est pas un régime, c’est un protocole de santé. C’est vraiment un protocole scientifique. Ça a été prouvé scientifiquement. Ça a été mis au point par les chercheurs de l’Université Monash en Australie. Mais c’est un protocole. Il faut le faire de A à Z. Et le Z, c’est remanger un maximum de choses.
Et c’est ça. Et puis oui, comme tu le disais auparavant, le mieux, c’est vraiment d’être accompagné, de ne pas partir tête baissée tout seul.
Jennifer :
C’est super important d’avoir d’être suivi.
Caroline Lepinteur :
Oui, en fait, il y a des listes sur Internet. Moi-même, j’en ai une sur mon blog. Je la mets à disposition parce que je me dis qu’on ne pourra pas changer les gens. Il y aura toujours des gens qui voudront faire par eux-mêmes. Ce que je comprends, je l’ai fait. Je ne leur jette pas la pierre.
Il y a des gens qui n’ont pas les moyens de se faire accompagner. Sachez juste que là, quand on est en France, une mutuelle rembourse certaines consultations de diététicienne. Choisissez bien votre mutuelle. Vous pouvez avoir un suivi. Il y a des solutions qui existent. Donc vraiment, renseignez-vous là-dessus.
Après, je comprends et j’étais en grosse hésitation. Soit est-ce que j’enlève ma liste FODMAP du blog ou est-ce que je la laisse pour que les gens quand même tombent sur une bonne liste ? Parce qu’il y a de tout sur Internet. Il y a n’importe quoi. La liste que j’ai mise à disposition, c’est celle-là où je me suis formée au Monash University.
Je me dis bon, au moins, les gens sont moins dans le faux. Et je précise bien, toujours regarder les applications, au moins les applications. Il y a les niveaux de FODMAP avec un code couleur. Il y a l’application de la Monash qui est très bien. Il y a FODMAP Diet qui existe.
Voilà, il y a des codes de couleurs pour vous dire à peu près ce que vous pouvez manger. Mais surtout, la réintégration, ça, si vous n’y arrivez pas, faites-vous accompagner. Il n’y a pas le choix. Et moi, ce sera mon prochain produit. Je crée un e-book sur les FODMAP allégés, en fait un régime FODMAP allégé, un protocole allégé que je n’invente pas de mon chapeau, mais justement entre mon expérience et qui a déjà été testé sur mes clients.
Ça marche tout aussi bien que le vrai FODMAP entre guillemets. Et en fait, on est beaucoup moins de choses, beaucoup plus restreint à la liste. Ça aide déjà, rien qu’avec ces aliments clés-là. Et après, la restauration du microbiote, tout ça dans un protocole que je prône plus là-dessus. Si les personnes veulent faire en autonomie, voilà.
Caroline Lepinteur :
Moins de charge mentale.
Jennifer :
Moins de charge mentale, moins de risque de tomber dans les TCA. Ça, c’est typiquement pour les personnes qui sont anxieuses. Et c’est très souvent avec un intestin irritable parce que l’intestin irritable est la nouvelle définition, le nouveau titre de la maladie, si je puis dire. C’est vraiment une dysfonction de l’axe intestin-cerveau.
Alors, je n’aime pas trop ce nouveau titre parce que ça insinue un peu que c’est dans notre tête. Tu vois ce que je veux dire ? Et à la fois, c’est vrai que c’est vraiment une dysfonction. Ce n’est pas que alimentaire. Ce n’est jamais que alimentaire. D’ailleurs, je n’ai pas fait que les FODMAP pour m’en sortir, là où j’en suis aujourd’hui, largement pas. Mais ce ne sera jamais que alimentaire.
Ou alors, si, mais ce n’était pas un intestin irritable. C’était une dysbiose.
Caroline Lepinteur :
Et au-delà des symptômes digestifs que tu as pu avoir, tu as mentionné que tu avais eu d’autres maux, notamment tout ce qui est douleurs au dos. Est-ce que ça a aussi disparu ?
Jennifer :
Oui, mes douleurs au dos ont disparu. Suspicion d’endométriose aussi. Aujourd’hui, on va beaucoup voir aussi. Ça me tue en fait parce qu’après le régime FODMAP, déjà après le régime, sans être autant rétablie que je le suis aujourd’hui, ça a été la belle surprise.
Une fois que j’avais rétabli l’intestin et l’équilibre du microbiote intestinal, au bout d’un moment, je veux avoir un enfant. Il faut que j’arrête la pilule. Comment te dire que les souffrances que j’ai… Je me suis dit je n’aurai jamais d’enfants parce que je n’arriverai jamais à arrêter la pilule.
Ça me stabilisait mine de rien, sauf que là, j’avais atteint un niveau de douleur où la pilule, on l’avait changée. J’étais sous ménopause artificielle. Donc j’en étais là. Donc là, je dis bon, si j’arrête ça, je vais retrouver les migraines. On ne parle pas de migraines, on parle d’un javelot dans la tête. C’était ça.
Le seul mois où j’avais, je me retrouvais avec un javelot dans la tête. Clairement, en image. Ça, les douleurs de ventre ouvertes, c’est… Mais je ne vais jamais y arriver.
Écoute, on arrête la pilule, on voit bien ce qui se passe. Et là, surprise, je n’ai plus mal. Je ne sens plus mes règles arriver. Non, mais je suis tombée des nues. Mais ce n’est pas possible. Je n’ai rien fait. Si, j’ai fait quoi ? J’ai fait quoi d’ici là ? Je me suis occupée de mon intestin.
En fait, c’est ça. Il n’y avait aucune autre endométriose. Même si je n’avais pas de lésions visibles, c’était ça. Et c’est énorme. Et en fait, c’était le système médical qu’on fait aujourd’hui, c’est-à-dire tester ce médicament, si ça marche, c’est que c’est ça. Pour moi, c’était tester la ménopause artificielle et ce type de traitement. Si ça fonctionne, c’est que vous avez de l’endométriose. Très bien.
Ben non, non, c’est juste une dysfonction de l’intestin, un microbiote qui était complètement en vrac, des traumas en tout genre qui ont nourri cette supposée endométriose qui n’a plus lieu d’être. Donc ça, les règles, c’est complètement fini. Je ne sens plus arriver. J’ai même des accidents du coup. Là, j’oublie. Je vois un léger mal de ventre. Je dis qu’est-ce que j’ai mangé ? Ah ben, c’est les règles qui arrivent.
Mais du coup, plus du tout de douleurs, plus du tout de migraines, plus du tout de nausées. Qu’est-ce que j’ai d’autre ? Voilà, ça, c’est vraiment typique digestif. Plus de tendinites du tout. Je peux refaire du sport correctement. Je n’ai plus du tout de lombalgies. Je n’ai plus de douleurs sacro-iliaques. Je n’ai plus du tout de symptômes inflammatoires du dos.
Je n’ai plus d’acné. Mais alors, mais à 26 ans, là, quand tout a été en plus de la fatigue chronique, c’est vraiment le corps, il a dit là, stop. Faut vraiment qu’on lui montre que ça devienne visible parce que sinon, elle ne va rien faire. Donc j’ai beaucoup de dermatos. C’était une cata. Mais je n’ai plus d’acné et je n’ai pas pris Roaccutane.
J’étais à un point où il fallait, il fallait Roaccutane. Le médecin ne voulait pas, mais c’est comme ça. Et ça, je ne prendrais pas un isotrétionine. Non, je ne le sentais pas. J’écoutais mon intuition. J’ai dit je sens que ce n’est pas le sujet.
Caroline Lepinteur :
C’est fou. Avec ce protocole, la FODMAP, tu as réussi à te désenflammer, parce que là, tu présentais clairement une inflammation chronique dans ton corps. Ça, c’est fou.
Jennifer :
Ça a été un sacré…
Caroline Lepinteur :
Pour toi, c’est ça.
Jennifer :
Pour moi, en fait, le FODMAP, ça a été vraiment… Je l’ai vraiment vu comme ça. Et c’est ce que je dis maintenant aujourd’hui aux personnes que j’accompagne. Pour moi, les FODMAP, il faut le faire. C’est un coup de feu. J’étais dans un état tel, en effet d’inflammation, de partir en cacophonie entre les allergies. Je n’ai plus d’allergies. Alors ça aussi, c’est très drôle, mais ça, il faut le dire. Ça, il faut le dire parce que les allergologues que j’ai vus en nombre quand même. Donc je n’ai plus d’allergies aujourd’hui.
Donc j’étais allergique aux fruits à coque et aux fruits et légumes crus. Même les carottes râpées, moi, j’avais des carottes râpées, une boîte de punaises à gorge, et je n’en ai plus. Je peux remanger des fruits et des légumes. Surtout, je peux remanger des fruits à coque, noix, noisettes, amandes et ça.
Normalement, je pensais que c’était des allergies qu’on dit vraies, c’est-à-dire des allergies qui se voient, tu vois, sur… J’en ai fait des trucs, des tests comme ça sur le bras pour les allergologues. Mais même l’allergologue m’a dit : « Moi, je ne peux pas vous dire de remanger maintenant les noix. Faites attention quand même parce que vos résultats… » Je vous jure que je peux les manger, en fait. Et par accident, parce que j’ai quand même attention. Une fois, je suis tombée sur une noix par accident. Tu prends un gâteau et bam, une noix. Mais il ne s’est rien passé.
Mais j’étais allergique quand j’étais petite. Si je passais devant une caisse de noix, ça me prenait au nez, en fait. Donc voilà, même les allergies. Pour moi, les allergies sont… C’est une légende. Pareil, c’est comme ma supposée endométriose. Et non, non, en fait, le problème n’est pas là. Mais c’est terrible parce qu’en fait, le corps, il est à la fois fabuleux et à la fois, il faut s’y connaître pour le décrypter.
Caroline Lepinteur :
Mais merci pour tes partages. C’est vraiment intéressant. Et pour les personnes qui souffrent encore de troubles digestifs, quels premiers petits pas tu leur conseillerais peut-être pour améliorer leur contexte de santé, pour améliorer leur santé intestinale ?
Jennifer :
Déjà, j’ai envie de leur dire écoutez-vous. Surtout, surtout, s’il y a bien quelqu’un à écouter, c’est vous, c’est votre instinct. Parce que c’est ça qui m’a sauvée. C’est ça de me dire je n’y crois pas. Je refuse ce diagnostic. Je refuse d’être épinglée pour ci. Je refuse d’être en fatigue chronique à 26 ans. Ce n’est pas possible. C’est cette force de caractère qui me fait dire et j’écoute mon corps. Et mon corps me dit que ça ne va pas.
Donc déjà, le premier pas, avant même de rectifier l’alimentation, de vous complémenter ou quoi, c’est de vous écouter. Vous avez une hypersensibilité, clairement, si vous êtes à ce niveau de douleur. Et si vous êtes là, écoutez aujourd’hui ce podcast, c’est qu’à tous les coups, vous avez une hypersensibilité. Et elle n’est pas dans la tête, elle est dans votre corps. Et profitez-en pour la mettre dans la tête, en fait. Essayez de comprendre. Pour moi, chaque crise digestive était un cauchemar. Et aujourd’hui, j’ai compris, c’est ce que je transmets en accompagnement.
Une crise digestive est une information. C’est comme ça qu’il faut voir. C’est très dur, mais il faut prendre du recul dessus. Dire OK, mon corps est en train de me dire un truc. Et ce n’est pas forcément ce que j’ai mangé. Ça peut l’être. Évidemment, ça va l’être souvent. Mais voilà, de remettre de la conscience là-dedans, parce que souvent, on a besoin de détacher le corps et l’esprit pour souffrir le moins possible. Alors que c’est bien de retourner un peu là-dedans et de se dire je remets de la conscience, je remets de l’intuition. Et en général, l’intuition fonctionne toujours.
C’est l’intuition qui m’a aidée à réintégrer moi, parce que l’intuition, c’est le microbiote en fait, le microbiote intestinal qui te dit ce dont tu as besoin de manger. Tu sais, quand tu vas te préparer une salade de riz, parfois, tu as l’eau à la bouche. Je sais que ça fait ça des fois aux gens, tu vois, tu as l’eau qui monte à la bouche, salade de riz. Ce n’est pas non plus pas un gâteau au chocolat. Et non, tu as l’eau à la bouche. Pourquoi ? C’est ton microbiote qui appelle le riz refroidi, qui est en fait la nourriture pour tes bonnes bactéries, parce que ça crée de l’amidon résistant en refroidissant. Et c’est ça qui va faire un effet prébiotique pour ces bonnes bactéries.
Et donc, en fait, ton corps, on est conditionné par nos microbes. Et c’est pareil quand tu as des pulsions de sucre, ce n’est pas le cerveau, c’est tes microbes, c’est plutôt du bio a priori. Et là, des microbes qui sont trop présents, ceux qui réclament le sucre, qui est notamment entre autres Candida albicans, ce champignon-là, il adore en manger.
Donc ça, c’est… Donc, s’écouter, ça donne déjà des indications sur comment il faut s’orienter, où est-ce que vous en êtes. Et surtout, ne pas croire quand on vous dit que c’est dans votre tête et qu’il n’y a rien. Il y a forcément quelque chose, puisque vous le vivez mal, c’est qu’il y a quelque chose. Donc, écoutez-vous.
Caroline Lepinteur :
Merci pour ce précieux message que je soutiens à 100 %, l’écoute active de son corps. Tellement, tellement important. Comment on peut te contacter, Jennifer ?
Jennifer :
Eh bien, sur Instagram, ce sera peut-être le plus facile, @foodmapers_fr. Et sinon, à travers mon mail de contact sur le blog foodmapers.com, voilà.
Caroline Lepinteur :
Super, merci pour tout, pour le partage de ton parcours.
Jennifer :
Merci, Caroline. Merci beaucoup de m’avoir invitée.
Caroline Lepinteur :
Je t’embrasse, Jennifer.
Jennifer :
Moi aussi, à bientôt.
Les clés de la résilience selon Jennifer
- Écouter son corps : Prêter attention aux signaux que nous envoie notre organisme est essentiel pour identifier les causes profondes de nos maux.
- S’informer et se former : Comprendre les mécanismes de notre santé nous donne le pouvoir d’agir efficacement.
- Adopter une alimentation adaptée : Le régime FODMAP a été un outil crucial pour Jennifer, mais elle insiste sur l’importance de réintroduire progressivement les aliments pour éviter les carences.
- Prendre soin de son mental : Gestion du stress, pratiques de relaxation et équilibre émotionnel sont indispensables pour une santé optimale.
- Se faire accompagner : Ne pas hésiter à consulter des professionnels compétents et bienveillants pour un soutien personnalisé.
Un message d’espoir pour tous
L’histoire de Jennifer est une source d’inspiration pour tous ceux et celles qui luttent contre des troubles digestifs ou d’autres défis de santé. Elle nous rappelle que notre corps est notre allié le plus précieux et qu’en l’écoutant, nous pouvons transformer nos épreuves en opportunités de croissance
N’hésitez pas à partager cet article et cet épisode autour de vous.
Prenez bien soin de vous et à bientôt pour de nouvelles histoires de résilience !
Rappelez-vous ceci : vous pouvez vraiment améliorer votre bien-être et aller mieux. Il est possible de reprendre votre pouvoir personnel sur votre maladie auto-immune afin que vous puissiez faire l’expérience d’une vie épanouissante et retrouver de la joie ! Je suis là pour vous aider et vous guider. N’hésitez pas à consulter ma page « Travailler avec moi ».
Merci Caroline pour cet article très inspirant. Quel parcours mais aussi quelle « résurrection » grâce à la FODMAP pour Jennifer !
Merci beaucoup Laura pour ton retour 🙂 !
Mais quelle épreuve et résilience ouah !!!
Merci pour ce partage Caroline et Jennifer, je ne connaissais pas le régime FODMAP.
En tout cas un grand bravo à vous pour votre courage, votre détermination à avancer malgré la maladie ou les épreuves, là où d’autres auraient baisser les bras.
Le partage via poadcast ou YT c’est top 🙂
Bravo pour cet interview et merci pour cette découverte du régime FODMAP. L’article est très clair et instructif. Quelle très belle détermination. C’est vraiment très inspirant. Je retiens que notre microbiote est fondamental dans notre organisme.
Merci Asma pour ton commentaire 🙂 ! Je suis ravie que l’interview t’ait plu et que la découverte du régime FODMAP t’ait été utile.
Je suis ravie que l’interview t’ait plu et que la découverte du régime FODMAP t’ait été utile 🙂 !
Un immense merci Jérémy pour ton message qui me fait chaud au cœur 🙂 ! Je suis ravie que notre partage avec Jennifer t’ait été utile.
Ton soutien m’encourage à continuer sur le podcast et YouTube. Merci encore !
Merci pour ce magnifique échange, à la fois touchant et éclairant. Le parcours de Jennifer illustre à quel point l’écoute de son corps est essentielle pour reprendre le contrôle sur sa santé. Le message clé de transformer une crise en information est puissant : notre corps communique, et savoir l’écouter devient un outil de guérison.
Merci beaucoup pour ce retour si positif ! C’est exactement ce que je souhaite partager : l’importance de cette écoute intérieure qui peut réellement transformer notre parcours de santé 🙂 !