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Dans cet épisode du podcast Les Résilientes, j’ai eu l’immense plaisir d’accueillir Sonia Sidle, nutrithérapeute (FNTP) certifiée par la Nutritional Therapy Association, coach AIP spécialisée dans les maladies auto-immunes et la santé intestinale. Sonia, française d’origine vivant aux États-Unis, a été diagnostiquée d’une thyroïdite de Hashimoto, tout comme son fils adolescent. Elle accompagne les personnes atteintes de maladies auto-immunes en visioconférence et a co-créé un programme de soutien pour suivre le protocole AIP, en collaboration avec Ludy de Menten, une autre coach AIP francophone. Ensemble, elles ont récemment publié un livre aux Éditions Thierry Souccar intitulé Soigner l’auto-immunité avec le protocole AIP. Aujourd’hui, Sonia nous partage son parcours de résilience, ses défis et ses victoires face à la maladie de Hashimoto.

Le diagnostic d’Hashimoto : un tournant inattendu

Sonia a été diagnostiquée en 2002 après des mois de perte de poids inexpliquée, un symptôme étonnant pour cette maladie, car Hashimoto est souvent associée à une prise de poids due à l’hypothyroïdie. Dans son cas, elle a d’abord connu une phase d’hyperthyroïdie, marquée par une perte de poids spectaculaire avant que la maladie ne la conduise progressivement vers l’hypothyroïdie. Les symptômes ont évolué, entraînant une fatigue extrême, des troubles cognitifs, et une prise de poids significative.

Ce qui est fascinant dans son récit, c’est que Sonia n’a pas immédiatement réalisé la gravité de la situation. Comme beaucoup, elle s’est contentée de suivre les recommandations de son médecin, consistant principalement en la prise d’hormones thyroïdiennes. Pendant des années, elle a vécu avec les symptômes sans remettre en question le traitement ni chercher des solutions complémentaires.

Un déclic pour la résilience

Le véritable tournant s’est produit un jour, lorsqu’elle s’est littéralement endormie en aidant ses enfants à faire leurs devoirs. Cet incident a marqué un point de non-retour pour Sonia. Elle s’est rendu compte que sa qualité de vie s’effritait et que les traitements médicamenteux n’étaient pas suffisants pour inverser les effets de la maladie. C’est à ce moment-là qu’elle a décidé de chercher des alternatives pour mieux gérer sa maladie.

Un médecin intégratif lui a recommandé d’explorer une approche alimentaire. Initialement sceptique à l’idée de modifier drastiquement son alimentation, Sonia s’est lancée dans des recherches approfondies et a découvert le Protocole AIP (Auto-Immune Protocol), un régime conçu pour réduire l’inflammation systémique et soutenir la guérison intestinale, un élément clé dans la gestion des maladies auto-immunes.

Le Protocole AIP : une approche globale pour soigner l’auto-immunité

Le Protocole AIP est une méthode d’alimentation et de style de vie qui élimine les aliments et facteurs environnementaux déclenchant l’inflammation chronique dans le corps. Sonia a adopté ce protocole progressivement, en modifiant un repas à la fois, ce qui lui a permis d’intégrer le changement sans stress ni précipitation.

Le protocole AIP se compose de deux piliers :

1. Une composante nutritionnelle : Elle consiste à éliminer temporairement des aliments susceptibles de provoquer une inflammation, tels que le gluten, les produits laitiers, les céréales, les œufs, les légumineuses, les légumes de la famille des solanacées (tomates, poivrons, aubergines), le sucre raffiné, les huiles végétales transformées, et certains fruits à coque. Ces évictions visent à calmer le système immunitaire en réduisant l’inflammation intestinale.
2. Un aspect mode de vie : Le protocole AIP ne se limite pas à l’alimentation. Il englobe aussi des habitudes de vie visant à améliorer le sommeil, réduire le stress, bouger suffisamment mais sans excès, et réduire l’exposition aux toxines environnementales. Ces changements sont essentiels pour renforcer la guérison et rétablir l’équilibre du corps.

Une transition douce vers l’AIP

L’une des clés de la réussite de Sonia a été de prendre son temps pour adopter le protocole. Elle a partagé avec nous son approche de transition progressive, qui a commencé par la création d’un repas AIP par semaine. Ainsi, elle a progressivement intégré de nouveaux aliments et méthodes de cuisson, sans se sentir accablée par les restrictions alimentaires.

Sonia insiste également sur l’importance de la phase d’élimination, qui peut durer entre 30 et 90 jours, voire plus selon les individus. Après cette phase, les aliments sont réintroduits un par un, afin de déterminer ceux qui sont tolérés par le corps et ceux qui continuent de déclencher une réponse inflammatoire.

Les résultats du protocole AIP sur Hashimoto

En l’espace de trois mois, Sonia a constaté des améliorations significatives dans sa santé. Elle a perdu 15 kilos, non pas en raison de restrictions caloriques, mais parce que son corps s’est libéré de l’inflammation. Ses symptômes, tels que la fatigue, le brouillard mental, et la peau sèche, ont progressivement disparu. Le plus impressionnant est que son fils, qui a également été diagnostiqué avec Hashimoto, a vu ses symptômes disparaître en quelques semaines seulement après avoir suivi le même protocole.

Aujourd’hui, Sonia et son fils vivent en rémission de la maladie d’Hashimoto, bien qu’ils continuent de suivre un traitement hormonal pour compenser les dommages irréversibles causés à la thyroïde par des années de maladie non traitée.

Un message de résilience et d’espoir

L’histoire de Sonia est un rappel puissant que, même face à une maladie chronique, il est possible de reprendre le contrôle de sa santé. Grâce au Protocole AIP et à un changement de mode de vie global, elle a pu inverser ses symptômes et retrouver une vie pleine d’énergie et de vitalité. Son témoignage est un encouragement pour toutes les personnes vivant avec une maladie auto-immune à explorer les différentes voies de guérison disponibles, en collaboration avec leurs médecins.

Sonia conclut avec un conseil simple mais essentiel : il faut oser essayer de nouvelles approches, même si cela demande du temps et de la patience. Le Protocole AIP, bien qu’exigeant, est accessible à tous, et il n’y a rien à perdre à l’essayer. Pour beaucoup, il pourrait être la clé d’une meilleure qualité de vie et d’une gestion plus sereine de leur maladie auto-immune.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le parcours de Sonia, vous pouvez la retrouver sur Instagram sous le pseudo @AIP_alltheway, ainsi que sur son site internet Your Wellness Revealed. Elle propose également un programme d’accompagnement pour ceux qui souhaitent suivre le protocole AIP avec un soutien personnalisé.

Regardez l’interview complète en vidéo

Pour découvrir l’intégralité de notre conversation avec Sonia Sidle et comprendre en détail comment le protocole AIP a transformé sa vie et celle de son fils, je vous invite à regarder la vidéo complète de l’épisode ci-dessous.

Vous pouvez également retrouver l’intégralité de l’interview en podcast sur toutes les plateformes d’écoute :

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Transcription de l’épisode

Caroline Lepinteur : Bienvenue dans un nouvel épisode des Résilientes, où nous allons explorer le parcours de résilience de Sonia Sidle face à la maladie de Hashimoto. Sonia, nutrithérapeute, coach AIP, et tout récemment co-autrice du livre « Soigner l’auto-immunité avec le protocole AIP », va nous partager son voyage personnel et celui de son fils adolescent vers la rémission. Bienvenue Sonia dans les Résilientes !

Sonia Sidle : Merci Caroline, je suis très heureuse d’être là.

Caroline Lepinteur : Je suis ravie que tu sois là aussi ! Tu es la première à partager un parcours de rémission avec Hashimoto, et c’est vraiment important d’en parler. Est-ce que tu peux te présenter brièvement pour les personnes qui ne te connaissent pas encore ?

Sonia Sidle : Bien sûr ! Moi, c’est Sonia Sidle. Je suis nutrithérapeute et coach AIP. Je suis spécialisée dans la santé intestinale et les maladies auto-immunes. J’habite au Texas, cela fait maintenant plus de 24 ans que je vis aux États-Unis. J’accompagne des personnes qui souffrent de maladies auto-immunes à distance via des consultations en visioconférence. J’ai moi-même la maladie de Hashimoto, diagnostiquée en 2002, et mon fils adolescent souffre également de cette maladie.

Caroline Lepinteur : Merci pour cette présentation. Peux-tu nous parler un peu plus de la maladie de Hashimoto ? Quels étaient tes premiers symptômes, et comment as-tu été diagnostiquée ?

Sonia Sidle : Alors, les premiers signes ont été une perte de poids vraiment importante. Au début, je ne m’inquiétais pas trop, car je mangeais normalement et je ne faisais pas plus de sport que d’habitude. Mais après quelques mois de perte de poids inexpliquée, je suis allée voir un médecin qui m’a fait des analyses de sang. C’est là que j’ai été diagnostiquée avec Hashimoto. C’est une maladie auto-immune où votre corps attaque votre thyroïde. La plupart des personnes atteintes d’Hashimoto sont hypothyroïdiennes, c’est-à-dire que leur thyroïde fonctionne au ralenti, mais dans mon cas, j’étais en hyperthyroïdie au début, ce qui expliquait la perte de poids.

Caroline Lepinteur : Et qui étais-tu avant la maladie ? Quel était ton mode de vie ?

Sonia Sidle : Avant le diagnostic, j’étais insouciante ! Je vivais aux États-Unis, je travaillais comme project manager dans l’industrie du pétrole, je sortais beaucoup, je faisais la fête, et je ne m’inquiétais pas trop pour ma santé. Le diagnostic est tombé, et sur le moment, je n’ai pas pris la mesure de ce que cela impliquait. Le médecin m’a simplement dit de prendre un médicament à vie pour remplacer les hormones thyroïdiennes, et voilà. Mais au fil des années, avec l’apparition d’autres symptômes, comme la prise de poids, la fatigue, et des problèmes cognitifs, j’ai réalisé que le traitement seul ne suffisait pas.

Caroline Lepinteur : Quels symptômes as-tu observé après cette phase d’hyperthyroïdie ?

Sonia Sidle : Après quelques années, je suis passée en hypothyroïdie, et c’est là que j’ai pris environ 15 kilos, sans changer mon alimentation ni mon activité physique. J’avais aussi la peau sèche, des pertes de cheveux, et surtout une fatigue extrême. Je me souviens de m’être endormie en plein milieu d’une activité avec mes enfants. C’est là que j’ai compris qu’il fallait trouver une autre solution.

Caroline Lepinteur : Et c’est là que tu as découvert le Protocole AIP ?

Sonia Sidle : Exactement. J’ai consulté un médecin intégratif qui m’a parlé de changer mon alimentation. Au début, c’était difficile à accepter, car cela signifiait éliminer beaucoup d’aliments. Mais en cherchant des solutions par moi-même, j’ai découvert le Protocole AIP (Auto-Immune Protocol). C’est un régime qui vise à réduire l’inflammation dans le corps et à apaiser le système immunitaire. Le protocole comporte une phase d’élimination où on retire des aliments comme le gluten, les produits laitiers, les légumineuses, les céréales, les solanacées, le sucre raffiné, et d’autres aliments pro-inflammatoires. Après cette phase, on réintroduit progressivement ces aliments pour voir lesquels sont tolérés par le corps.

Caroline Lepinteur : Quelles ont été les premières améliorations que tu as ressenties en suivant ce protocole ?

Sonia Sidle : Au bout de trois mois, mes symptômes ont commencé à disparaître. J’ai perdu les 15 kilos d’inflammation que j’avais pris, et mon énergie est revenue. Je n’étais plus aussi fatiguée, je ne m’endormais plus au milieu de la journée. Ma peau s’est aussi améliorée, et je n’avais plus ce brouillard mental qui m’empêchait de me concentrer.

Caroline Lepinteur : C’est vraiment impressionnant. Est-ce que tu as dû faire d’autres changements dans ta vie en plus du Protocole AIP ?

Sonia Sidle : Oui, comme je le disais, le Protocole AIP ne se limite pas à l’alimentation. Il inclut aussi un changement de mode de vie. Il faut s’assurer de bien dormir, de gérer son stress, de bouger suffisamment sans trop forcer, et d’éliminer les toxines environnementales autant que possible. Cela a joué un rôle clé dans ma guérison. Sept ans après avoir commencé ce protocole, je continue à suivre ces principes de vie. Je crois que l’approche holistique est essentielle pour maintenir une bonne santé, surtout quand on vit avec une maladie auto-immune.

Caroline Lepinteur : Et tu continues à suivre un traitement médical à côté du protocole AIP, n’est-ce pas ?

Sonia Sidle : Oui, je continue à prendre un traitement hormonal, mais mon corps a tellement changé grâce au protocole que mon médecin a pu réduire ma dose. Malheureusement, parce que j’ai été malade pendant si longtemps avant de commencer le protocole, ma thyroïde a été trop endommagée pour que je puisse me passer totalement de médicaments. Mais mon fils, qui a été diagnostiqué plus tôt, est sur la voie de l’arrêt complet de son traitement. Cela dépend vraiment de la durée pendant laquelle vous avez été malade avant de commencer à traiter la maladie différemment.

Caroline Lepinteur : Et ton fils, comment s’en sort-il avec la maladie de Hashimoto ?

Sonia Sidle : Mon fils a été diagnostiqué assez tôt, et heureusement, il a réagi très rapidement au protocole AIP. En une ou deux semaines, ses symptômes avaient pratiquement disparu. Il est en rémission aujourd’hui, tout comme moi.

Caroline Lepinteur : C’est vraiment incroyable. Donc tu as utilisé le Protocole AIP pour gérer la maladie, mais as-tu aussi intégré d’autres aspects à ton mode de vie pour t’aider ?

Sonia Sidle : Oui, le Protocole AIP ne concerne pas seulement l’alimentation. Il y a aussi un aspect mode de vie très important : il faut veiller à bien dormir, à gérer son stress, à faire de l’exercice sans excès, et à éliminer les toxines environnementales. Cela a été essentiel pour ma guérison. J’ai aussi suivi ce protocole de manière constante, même après avoir ressenti des améliorations.

Caroline Lepinteur : Qu’est-ce qui, selon toi, a été le facteur clé dans ta résilience et ta guérison ?

Sonia Sidle : Pour moi, le déclic a été cet épisode où je me suis endormie en plein milieu de la journée en aidant mes enfants avec leurs devoirs. C’était un signal clair que quelque chose n’allait pas, et cela m’a poussé à chercher une autre solution. Le Protocole AIP m’a offert une approche holistique qui a fait une vraie différence.

Caroline Lepinteur : Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui vit avec Hashimoto et qui souhaite reprendre en main sa santé ?

Sonia Sidle : Je dirais d’essayer le Protocole AIP. C’est un engagement, mais cela vaut vraiment le coup. Vous pouvez commencer par une transition douce, en changeant un repas à la fois, et en intégrant des habitudes de vie qui vous apportent du bien-être. Et surtout, faites-le en collaboration avec votre médecin. Vous ne pouvez pas simplement arrêter vos traitements médicaux, mais l’AIP peut vraiment vous aider à améliorer votre qualité de vie.

Caroline Lepinteur : Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur le Protocole AIP, où peuvent-ils te retrouver et en apprendre davantage sur ton travail ?

Sonia Sidle : Vous pouvez me trouver sur Instagram, mon handle est @AIP_alltheway, et vous pouvez aussi visiter mon site internet Your Wellness Revealed. J’ai également co-créé un programme avec Ludy de Menten, ma collègue et co-autrice du livre Soigner l’auto-immunité avec le protocole AIP. Ce programme est destiné à aider les personnes à suivre le protocole AIP et à les motiver tout au long de leur parcours.

Caroline Lepinteur : Merci beaucoup Sonia pour ton temps et pour avoir partagé ton parcours incroyable avec nous. C’est vraiment inspirant et je suis certaine que beaucoup de personnes vont en tirer des bénéfices. Je mettrai tous les liens dans la description de l’épisode.

Sonia Sidle : Merci à toi, Caroline, pour cette belle conversation. C’était un plaisir d’être ici.

Caroline Lepinteur : Merci Sonia, à très bientôt !

Rappelez-vous ceci : vous pouvez vraiment améliorer votre bien-être et aller mieux. Il est possible de reprendre votre pouvoir personnel sur votre maladie auto-immune afin que vous puissiez faire l’expérience d’une vie épanouissante et retrouver de la joie ! Je suis là pour vous aider et vous guider. N’hésitez pas à consulter ma page « Travailler avec moi ».