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L’endométriose est une maladie chronique encore trop souvent sous-estimée, qui touche pourtant une femme sur dix dans le monde. Elle se manifeste par des douleurs intenses, des cycles irréguliers, de la fatigue et parfois des difficultés à concevoir. Pour de nombreuses femmes, l’absence d’écoute, le manque de réponses médicales claires et la souffrance physique et psychologique sont un véritable fardeau. Pourtant, au cœur de cette épreuve, certaines découvrent des ressources insoupçonnées, une résilience profonde, et surtout, la possibilité d’une nouvelle relation avec leur corps.
Dans ce nouvel épisode du podcast Les Résilientes, nous rencontrons Peggy Favez, coach en santé féminine et professeure de yoga. Diagnostiquée d’endométriose à l’âge de 30 ans, après des années de douleurs et d’errances médicales, Peggy a su transformer cette expérience en un voyage initiatique. Aujourd’hui libérée de la maladie, elle accompagne d’autres femmes sur le chemin de l’équilibre, sans passer par la douleur. Cet article vous plonge dans son parcours, ses enseignements et les ressources qu’elle met à disposition.
Comprendre l’endométriose : une maladie complexe et souvent incomprise
L’endométriose implique la présence de tissus semblables à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus, entraînant douleurs, lésions et adhérences. Le diagnostic est souvent long à obtenir : entre minimisation des symptômes et manque de formation spécifique, de nombreuses femmes restent incomprises, parfois pendant des années. Cette absence de reconnaissance entraîne souvent un sentiment d’isolement et de colère légitime.
C’est précisément ce parcours de longue errance que Peggy a connu. Pendant des années, elle a ressenti que quelque chose n’allait pas dans son corps, mais ses plaintes étaient régulièrement banalisées. Le soulagement du diagnostic, bien que tardif, fut mêlé à une vive colère : comment aurait-on pu éviter tant de souffrances si le corps médical avait été plus à l’écoute ?
Le parcours de Peggy Favez : des ténèbres vers la lumière
Face à l’incompréhension, Peggy a d’abord suivi les conseils médicaux classiques – traitements hormonaux, antalgiques, anti-inflammatoires – sans pourtant trouver de solution durable. C’est finalement la colère, paradoxalement, qui lui a permis d’opérer un tournant. Puisque le système médical ne lui offrait pas de réponses satisfaisantes, pourquoi ne pas prendre elle-même sa santé en main ?
Elle s’est ainsi tournée vers une approche plus globale et holistique :
- Alimentation anti-inflammatoire : En identifiant et en supprimant certains aliments (gluten, produits laitiers, café, alcool), Peggy a pu réduire l’inflammation et alléger ses symptômes.
- Yoga et mouvement : Pratiquer le yoga lui a offert une reconnexion profonde à son corps. Au-delà de l’aspect physique, cette pratique lui a permis de mieux gérer le stress et de se libérer des tensions.
- Écoute et confiance en soi : En se reliant à ses sensations et à ses intuitions, Peggy a appris à décoder les signaux que lui envoyait son corps. Elle est passée du statut de « victime » à celui d’actrice de sa santé.
Grâce à cette nouvelle façon de vivre, Peggy a connu une transformation radicale : diminution, puis disparition des douleurs, régulation de son cycle, équilibre hormonal retrouvé, et une meilleure énergie globale. Cette victoire personnelle est devenue un moteur : désormais, elle accompagne d’autres femmes sur ce même chemin, avec espoir et bienveillance.
Clés pour mieux vivre avec l’endométriose : les enseignements de Peggy
Le parcours de Peggy regorge d’enseignements concrets qui peuvent aider d’autres femmes à mieux vivre leur maladie, voire à s’en libérer :
- Revoir son alimentation
Optez pour une approche anti-inflammatoire. Expérimentez la suppression de certains aliments, observez les effets sur votre corps et ajustez vos choix en fonction de vos ressentis. - Bouger, respirer, pratiquer le yoga
Le mouvement régulier, adapté et conscient peut faire une différence énorme. Essayez le yoga ou d’autres pratiques corporelles douces pour diminuer le stress, améliorer la circulation, et favoriser l’écoute du corps. - Écouter son corps et apprendre à dire non
Apprenez à reconnaître les signaux que votre corps envoie. Autorisez-vous à ralentir, à vous reposer, à refuser une sortie ou un engagement lorsque vous ne vous sentez pas bien. Le respect de vos besoins est essentiel. - Chercher du soutien
Ne restez pas isolée. Trouvez des professionnels de santé formés à l’endométriose, rejoignez des groupes de soutien, suivez des comptes inspirants sur les réseaux sociaux. L’information, la compréhension et le partage d’expériences sont des ressources inestimables. - Nourrir la confiance en soi
Redécouvrir la confiance en vous est un pas essentiel. Vous n’êtes pas « trop sensible ». Votre ressenti est légitime. En vous faisant confiance, vous devenez capable de prendre les meilleures décisions pour votre santé.
La résilience comme moteur de transformation
L’histoire de Peggy illustre parfaitement la résilience : la capacité de tirer une force nouvelle d’une épreuve difficile. L’endométriose n’est pas une fatalité. Au contraire, avec les bonnes ressources, une meilleure information et un accompagnement adapté, chacune peut trouver sa propre route vers un mieux-être, voire une véritable libération.
Aujourd’hui, Peggy propose des programmes en ligne, des coachings, des retraites, et diffuse ses conseils sur les réseaux. Elle offre ainsi un espace où chacune peut s’informer, partager et évoluer à son propre rythme. Cette approche globale et humaine crée un environnement propice à la guérison et à la reconnexion avec son corps.
Ressources & Liens
- Retrouvez Peggy sur Instagram
- Son site internet : https://www.en-douceur.com
- Téléchargez l’ebook gratuit : 5 conseils pratiques pour mieux vivre avec une maladie auto-immune au naturel
Transcription complète de l’interview
Caroline :
Bienvenue dans ce nouvel épisode des Résilientes. Aujourd’hui, j’ai l’immense plaisir de recevoir Peggy Favez, une femme au parcours exceptionnel et inspirant. Peggy est coach en santé féminine et enseignante de yoga, mais ce chemin, elle ne l’a pas emprunté par hasard. Diagnostiquée de l’endométriose à 30 ans, après des années de douleur et d’incertitude, elle a traversé un véritable voyage de transformation.
L’endométriose a marqué un tournant dans sa vie, l’amenant à explorer son corps et sa santé sous toutes leurs facettes. Aujourd’hui, Peggy est libérée de la maladie et partage sa sagesse et son expérience avec d’autres femmes, à travers des programmes en ligne, du coaching et des retraites. Elle leur montre comment mieux vivre leur cycle et retrouver un équilibre sans passer par la douleur.
Dans cet épisode, Peggy nous raconte son parcours et son lien intime avec le corps féminin. C’est une conversation pleine d’espoir, de résilience et de guérison que je vous invite à écouter. Bienvenue, Peggy, dans Les Résilientes.
Peggy :
Merci, merci de m’accueillir pour cette magnifique introduction. Je suis très, très heureuse d’être ici.
Caroline :
Je suis tellement contente de t’avoir, ça fait très longtemps que je te suis. C’est vraiment un honneur de t’accueillir dans cet épisode. Est-ce que tu peux, s’il te plaît, te présenter avec tes propres mots ?
Peggy :
Ça va être difficile après ta présentation, parce que c’était tellement juste. On sent que tu me suis depuis longtemps, il y avait plein de mots qui vibraient très, très fort.
Donc oui, effectivement, je ne suis pas là par hasard. C’est une maladie qui m’amène ici avec toi, et pour moi c’est l’endométriose qui m’amène là où je suis maintenant, qui a jalonné mon parcours de femme, tout mon parcours de vie. Une maladie impacte toute notre vie, notre manière d’être. Pour moi, ça a été quelque chose d’horrible et, en même temps, de libérateur, parce que ça m’a poussée à aller vers qui je suis, à me libérer de plein de choses. Je pense qu’on en parlera dans le podcast. Ça a aussi été un tremplin, avec cette envie de partager, d’échanger, de soutenir d’autres femmes qui vivent la même chose, de partager les clés que j’ai trouvées pour moi. C’est ça qui fait qu’aujourd’hui je propose plein de choses, avec une petite préférence pour tout ce qui est lié au corps, pour être dans le ressenti du corps.
Caroline :
Merci pour ce partage. Alors, tu as découvert que tu souffrais d’endométriose à l’âge de 30 ans, c’est bien ça ? Après des années de douleur. Comment as-tu vécu ces années d’incertitude avant le diagnostic ?
Peggy :
Ça a été très compliqué, parce que finalement, je savais depuis le début qu’il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas. Pas tout de suite, car on nous dit tellement que c’est normal d’avoir des règles douloureuses. Je ne me suis pas posée de questions immédiatement. Quand j’en ai parlé à des gynécologues, vers 15-16 ans, on m’a dit : « Prenez la pilule ». J’avais de l’acné, donc c’était la voie de passage. Douleur, acné, prenez la pilule, ça ira mieux. Je l’ai fait pendant longtemps, mais ça n’a pas réglé le problème.
Ensuite, j’ai commencé à lire des choses, mais à l’époque il n’y avait pas autant d’informations, pas de réseaux sociaux. J’avais juste trouvé, dans un magazine, un article sur l’endométriose. Je me suis dit : « J’ai tout ça, tous les symptômes. » J’en ai parlé à une autre gynécologue, parce que j’en ai beaucoup changé, je ne me sentais pas écoutée. Mais jusqu’à mes 35 ans, je n’ai pas trouvé d’écoute. On me disait : « L’endométriose ? Ce n’est pas une maladie très grave, vous avez juste mal. » C’était la réponse.
Donc je n’ai pas creusé plus loin, jusqu’à mes 30 ans où j’ai eu une opération d’urgence, un kyste qui s’est rompu, et là on a diagnostiqué une endométriose de stade 4, très avancée, avec des organes collés entre eux. La maladie était là depuis des années.
Ce que j’ai ressenti, c’était un mélange de libération, de joie et de colère. Libération et joie parce que, enfin, je sais ce que c’est, enfin on reconnaît qu’il y a quelque chose qui ne va pas, je ne suis pas folle. Et de la colère, pour les 15 années d’avant, sans bonne prise en charge.
Caroline :
C’est fou, parce qu’au fond de toi, tu savais potentiellement que tu avais cette maladie, mais on ne t’écoutait pas, on n’acceptait pas de poser ce diagnostic. C’est le cas pour de nombreuses femmes. Est-ce que tu peux nous parler de l’impact de l’endométriose sur ta vie quotidienne, ta vie personnelle, professionnelle, avant que tu ne trouves des solutions pour t’en libérer ? Parce que c’est omniprésent, c’est pesant.
Peggy :
Oui, tellement. Pour moi, l’impact était au niveau des douleurs pendant les règles, pendant l’ovulation. Principalement ça. Aussi des troubles digestifs, que je ne reliais pas du tout à l’endométriose à l’époque. J’avais fait d’autres examens, rien ne montrait quoi que ce soit. Parfois, j’avais aussi des douleurs pendant les rapports sexuels, et une difficulté à tomber enceinte. Donc, en fait, j’avais vraiment le panel des symptômes qui devraient alerter tout médecin. Si vous nous écoutez et que vous avez tous ces symptômes mis côte à côte, c’est un indicateur potentiel. Je précise « potentiel », parce que ça peut être autre chose, mais potentiellement de l’endométriose.
À l’époque, je suivais ce que disaient les médecins : hormones, pilule, anti-inflammatoires, antidouleurs. Là où ça a impacté ma vie, c’était surtout dans mon travail. J’ai eu la chance, dans mes relations de couple, d’avoir des partenaires compréhensifs, mais pour le reste… Je dirais qu’il y avait beaucoup de contrôle, d’anticipation. Par peur d’avoir mal, par peur de ne pas pouvoir faire.
Par exemple, si je travaillais à 8h du matin, je mettais mon réveil à 5h. Je prenais un antidouleur, une heure et demie après un anti-inflammatoire, pour être sûre de pouvoir partir travailler sans trop de douleur. Ce n’est pas normal. Pareil pour les voyages, les vacances, anticiper les dates. J’avais des cycles irréguliers, donc très compliqué.
C’était aussi annuler des week-ends, des sorties, être la « chiante » qui annule à la dernière minute. On me l’a dit : « C’est chiant, à chaque fois, tu viens pas. » Mais je voulais tellement montrer cette façade de « Je suis forte au travail » que ça me prenait toute mon énergie. Après, je n’avais plus d’énergie pour rien d’autre.
Caroline :
C’était très présent au quotidien. Comment as-tu amorcé ce chemin de transformation ? Parce que l’endométriose t’a appris à mieux te connaître, à respecter tes besoins, malgré tout.
Peggy :
Ça n’a pas été immédiat. Je pense que c’est venu au moment du diagnostic. Dans l’année qui a suivi, j’ai vu un spécialiste, mais on m’a proposé les mêmes solutions qui ne marchaient pas. La colère est montée au maximum. Je me suis dit : « Ok, vous ne saviez pas avant, mais maintenant que vous savez, c’est pire. » Donc grosse colère, et cette colère s’est transformée très vite. Je pense que ça m’a aidée à arrêter de demander aux autres, aux médecins, des solutions. Me dire : « Bon, maintenant, je fais quoi, moi ? »
Ce n’était pas venu avant. Je ne vais pas m’auto-blâmer, c’était comme ça. Je n’avais pas pensé que je pouvais faire moi-même quelque chose pour mon corps. À ce moment-là, il y avait l’arrivée des réseaux sociaux. Je n’ai rien trouvé sur l’endométriose à l’époque en France, mais j’ai commencé à suivre des comptes aux États-Unis, des femmes avec des cancers, en rémission, et je voyais ce qu’elles faisaient. J’ai lu une phrase : « L’endométriose, c’est le cancer dont on ne meurt pas. » Je me suis dit : « Si c’est la même chose, je vais essayer les trucs anti-cancer, peut-être que ça aura un effet. » Et ça a commencé à marcher.
Après m’être accrochée aux médecins, j’ai coupé complètement pendant cinq ans. Je ne voulais plus leur parler. Je me suis dit : « Je fais les choses moi-même, tant pis. »
Caroline :
À quel moment as-tu décidé d’opter pour l’opération chez un spécialiste reconnu ? Ça a énormément changé ton contexte de santé, ton bien-être.
Peggy :
Avec ce que j’avais mis en place (l’alimentation, etc.), je n’avais presque plus de douleur, j’avais un cycle régulier. C’était fascinant de voir l’effet sur tout, pas seulement sur l’endométriose, mais aussi le système digestif, nerveux, le cycle. J’essayais d’avoir un bébé, ça ne marchait pas. On a fait un parcours PMA, un premier essai qui n’a pas marché. On me dit : « On recommence le mois prochain. » Et moi, impossible. Je sentais que ça n’allait pas marcher, j’avais besoin de repos, de temps.
J’étais déjà plus connectée à mon corps. Dans un rapport opératoire, j’avais lu « milieu hostile ». Je me suis dit : « Comment imaginer avoir un bébé dans un milieu hostile ? » Donc je me suis dit : « Peut-être que je vais me faire opérer pour ‘nettoyer’ l’intérieur. » Retirer les lésions, garder l’utérus, les ovaires. J’avais déjà perdu un ovaire. Faire une opération pour que ça aille mieux.
Effectivement, après, le chirurgien m’a dit : « Vous n’auriez jamais pu mener une grossesse à terme avec les lésions qui étaient là. » J’avais bien senti les choses. C’est ça que je trouve beau dans mon parcours : au début, je pensais que les médecins allaient tout faire, après je voulais tout faire toute seule, puis je suis arrivée à la limite de ce que je pouvais faire seule, et j’ai trouvé du soutien avec la médecine, de façon magnifique. Le lien entre les deux est clairement possible.
Caroline :
Une fois que tu as eu cette opération, qu’est-ce que tu as ressenti dans ton corps ? Qu’est-ce qui s’est passé pour toi ?
Peggy :
Une libération totale. Déjà, au niveau de l’écoute, ce médecin a été un tuteur de résilience. Se sentir entendue, écoutée, sentir qu’on prend soin de vous. C’était la première fois que j’avais un médecin curieux, qui voulait vraiment comprendre, qui me disait : « Je me réjouis d’aller voir là-dedans, parce que je ne comprends pas ce qu’ils ont fait avant. »
Après l’opération, il est venu, s’est assis sur le lit, m’a touché l’épaule, j’étais en train de pleurer de soulagement. Je m’étais préparée en mode « Jeux Olympiques », naturel, costaud. Je pense que c’était capital aussi, cette préparation, pour la réussite de l’opération.
La plus grosse surprise : mes premières règles après l’opération. Environ dix jours après, j’étais à la maison, les règles arrivent. J’appelle les urgences en stress total, parce que je voyais du sang rouge, je croyais à un problème. L’infirmière me dit : « Vous en êtes où dans votre cycle ? » Je regarde, 28 jours. Elle : « Ce sont juste vos règles. » Première fois zéro douleur. Avant, j’avais atténué la douleur, mais il restait des crampes. Là, rien. Pas de caillots. Des règles normales. Depuis, c’est comme ça.
Caroline :
Ce qui était normal est enfin normal pour toi.
Peggy :
Exactement. C’est incroyable. Maintenant, mes cycles sont réguliers.
Caroline :
Et les douleurs ?
Peggy :
Depuis huit ans, je pense que c’est arrivé trois fois. Au début, j’avais encore peur avant mes règles. Pendant cinq ans, j’avais cette peur. Jusqu’à ce que je puisse lâcher, me dire que je n’ai plus besoin de prendre quoi que ce soit avec moi pour un week-end. Juste mes culottes menstruelles, c’est ok. Elles sont plus faciles à vivre qu’avant.
Je n’aurais jamais pensé dire un jour : « J’aime bien avoir mes règles. » J’adore ça ! Maintenant, je me dis : « Je n’ai pas envie d’avoir la ménopause, j’ai découvert ce plaisir tellement tard. » Ça paraît fou, complètement fou, quand on sait ce que je vivais avant.
Caroline :
C’est un sacré changement. En dehors de l’opération, tu avais modifié ton alimentation, ton mode de vie, et tu poursuis encore aujourd’hui ?
Peggy :
Oui, je poursuis encore, mais avec plus de souplesse. J’ai été très drastique pendant plusieurs années, zéro écart. Maintenant, je fais des exceptions. Avant, c’était 100 % strict, pas de café, pas d’alcool, pas de laitages, pas de gluten, pas de viande rouge. Maintenant, je remets en question certaines choses, comme la viande rouge. Si je vais au resto et qu’il y a une pizza, j’en mange. Je vois que ça n’a pas d’effet sur la douleur. Si j’en mange trop, je le ressens sur mon énergie, mais pas en douleur.
J’aime la façon dont je mange. Pas de manque, même niveau plaisir. L’alimentation m’a énormément aidée. Le yoga aussi. J’ai découvert le yoga par hasard, un yoga plus dynamique, ça m’a fait du bien physiquement. Le mouvement, c’est la vie, on est souvent figé quand on a mal. Ça m’a aidée aussi pour le stress, être dans l’instant, ressentir mon corps. Quand on a mal, on se coupe du corps, on ne ressent plus le positif. Le yoga m’aidait à me reconnecter. Je le vois chez les femmes que j’accompagne, on est souvent dissociées.
Caroline :
Aujourd’hui, beaucoup de femmes souffrent d’endométriose ou de troubles du cycle et sont déconnectées de leur corps. Quels conseils leur donnerais-tu pour se reconnecter et aller mieux ?
Peggy :
Ce n’est pas évident, ça nécessite parfois de s’arrêter, ce qui peut amener à remettre en question beaucoup de choses. On n’ose pas ralentir. Notre société va vite, hommes, femmes, tout le monde.
Quand on a des douleurs, c’est un message : arrête-toi, respire, prends le temps. Mais c’est facile à dire. On a envie de vivre comme tout le monde, de sortir, voyager. C’est vraiment à certains moments prendre quelques minutes, se poser : « Qu’est-ce que je ressens ? »
Se reconnecter à son corps, au féminin, c’est être présente, réceptive. Par exemple, se brosser les dents en pleine conscience, sentir la température de l’eau quand on fait la vaisselle. Des petites choses, quand ça va bien, pour ne pas être focus sur la douleur. Le cerveau va chercher la douleur tout le temps. Se dire : « Ok, quand ça va bien, comment je ressens mon corps ? » Personne n’a mal 100 % du temps. Identifier les moments sans douleur, respirer dedans, se souvenir que ça existe.
Caroline :
La pleine présence à soi, c’est précieux. Pour terminer, quelle est la chose la plus précieuse que tu as apprise de cette expérience et que tu aimerais partager avec toutes les femmes qui nous écoutent ?
Peggy :
La chose la plus précieuse, c’est de vraiment me faire confiance. Faire confiance à mes ressentis, à mon corps. Mon corps me montre depuis des années ce qui est juste, il me donne des signaux, que ce soit en termes de santé, d’alimentation, d’activités, de besoins, de relations.
Apprendre à écouter mon corps et à lui faire confiance. Écouter, c’est facile, faire confiance c’est parfois pas évident, mais c’est cette confiance-là qui est précieuse.
Caroline :
Merci énormément pour tes précieux partages, Peggy. Ton parcours est inspirant. Il montre qu’il y a de l’espoir, même quand on est dans un tunnel très sombre. Tu as réussi à t’en sortir, à vivre pleinement sans douleur, à retrouver un cycle normal. C’est très encourageant pour les personnes qui vivent avec l’endométriose ou des troubles du cycle. La voie de la guérison est possible.
Peggy :
C’est possible, oui. Et je ne suis pas la seule, j’en vois de plus en plus, et c’est génial.
Caroline :
Merci infiniment. C’était génial de t’avoir ici à mes côtés. Où peut-on te retrouver ? Je mettrai les liens en description, mais où peut-on te contacter ?
Peggy :
On peut me trouver sur Instagram, c’est « en_douceur » avec un zéro à la place du « o ». Et puis j’ai un site web : www.en-douceur.com (avec un tiret). Il y a toutes les infos sur le site. Je réponds vraiment sur Instagram, j’aime répondre, j’aime échanger. Pour l’instant, ce sont les principaux espaces où je suis présente.
Caroline :
Super. Merci encore, Peggy, je t’embrasse.
Peggy :
Moi aussi, merci beaucoup.
Vidéo Youtube de l’interview
Conclusion
Le parcours de Peggy Favez montre que, même face à une maladie aussi complexe que l’endométriose, il est possible de reprendre les rênes de sa santé, de se reconnecter à son corps et d’avancer vers un mieux-être durable. Son témoignage inspire à la fois confiance, espoir et détermination.
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Je vous invite à partager cet article et cet épisode autour de vous.
Prenez bien soin de vous et à bientôt pour de nouvelles histoires de résilience !