Lorsque l’on vit avec une maladie auto-immune, on a un tout autre rapport avec notre corps et par conséquent avec la pratique d’exercice physique. Avec la maladie, le corps change. Elle nous confronte à des douleurs et à une perception nouvelle et inconnue des limites du corps telles que la perte d’énergie, la fatigue et l’incapacité à agir. On peut avoir l’impression d’être enfermé dans le corps d’une vieille personne et cela peut engendrer beaucoup de frustration, de colère et de tristesse vis à vis de son propre corps.
Chaque personne est différente, et chaque personne se trouve à un stade différent dans le vécu de la maladie. L’exercice physique doit donc être différent pour chacun d’entre vous, il est important de comprendre comment soutenir au mieux votre corps tout au long de ce processus pour atteindre le bien-être optimal que vous visez, en sachant ce qui est excessif, ce qui est insuffisant et quels sont les types d’exercices physiques les plus adaptées pour vous.
Peut-être, êtes vous complètement alité en ce moment et l’exercice est la dernière chose à laquelle vous pensez ou peut-être, êtes-vous tellement accablé par vos symptômes qu’il vous faut toute votre énergie pour passer la journée. Si vous faites partie de ces deux types de catégories, l’exercice physique n’est pas recommandé pour vous en ce moment. Il est important que vous conserviez autant d’énergie que possible. Une fois que vous commencerez à vous sentir mieux et à remarquer des améliorations, vous pourrez à ce moment-là commencer à incorporer du mouvement.
Lorsque l’on a une maladie auto-immune, il est extrêmement important de maîtriser la juste intensité de la pratique d’exercice physique, car tout exercice trop intensif pour vous, vous provoquera des décharges d’adrénaline. Or, l’adrénaline est corrosive pour le corps. Cela met à rude épreuve les glandes surrénales et peut exacerber les symptômes.
Pour la plupart des personnes ayant une maladie auto-immune, toute forme de cardio est beaucoup trop intense. Cela inclut la course à pied, l’utilisation d’un elliptique, les séances d’entraînement HIIT, le tennis, la boxe, etc. Vous devez également éviter de soulever des poids trop lourds ou de faire quoi que ce soit qui implique une forte sollicitation musculaire.
Les types d’exercices physiques recommandés en cas de maladie auto-immune
Voici les formes d’exercice physique idéales si vous vivez avec une maladie auto-immune et que vous souhaitez aller mieux :
- Le trampoline (une routine quotidienne idéale est de rebondir de 10 à 15 minutes).
- La marche (30 min au minimum).
- Le jardinage
- Le yoga (Cette vidéo de yin yoga pour la douleur chronique vous soulagera toute en douceur).
- Les étirements
Le mieux est évidemment de les pratiquer en pleine nature pour bénéficier encore plus des effets relaxants et apaisants.
En fonction de l’avancée de votre mieux-être, vous pouvez également pratiquer des activités telles que la randonnée ou le vélo. Ces activités physiques conviennent mieux aux personnes présentant des symptômes moins graves et à celles qui sont plus avancées dans le processus de guérison.
Si vous êtes à un stade plus avancé dans l’amélioration de votre santé et que vous avez quelques symptômes mineurs persistants, mais que vous vous sentez généralement très bien, un peu de cardio ici et là peut vous convenir. Mais honnêtement, il est préférable pour toute personne qui vit avec une maladie auto-immune de pratiquer de l’exercice physique à faible intensité tout au long du processus d’amélioration optimal de votre bien-être. Pourquoi ? Parce que cela protège vos précieuses glandes surrénales et cela vous aidera à améliorer considérablement votre santé plus rapidement. C’est un point essentiel.
Gestion du poids et maladie auto-immune
Si vous essayez de perdre du poids et que vous craignez de ne pas atteindre vos objectifs sans cardio, vous devez d’abord comprendre la véritable cause de votre prise de poids ou de votre incapacité à perdre du poids. Lorsque vous mangez les bons aliments, vous n’avez pas besoin de suivre un programme d’exercices pour brûler des calories. Bien sûr, en faisant des séances d’entraînement à haute intensité et en réduisant les calories, vous pouvez forcer votre corps à perdre quelques kilos, mais cela ne signifie pas que c’est sain ou durable à long terme. Grâce à un protocole approprié et adapté à votre personne, vous pourrez perdre du poids d’une manière saine qui ne causera pas de problèmes à long terme.
Plus vous changerez vos habitudes de vie pour aller mieux et plus vous respecterez vos besoins actuels en termes d’exercice physique, mieux vous vous sentirez. Avec le temps, vous aurez plus de liberté. Une fois que vous irez nettement mieux, l’exercice physique sera une toute autre histoire. Vous pourrez bouger votre corps comme vous le souhaiterez.
Gardez à l’esprit qu’il s’agit d’un article assez général; comme je l’ai mentionné, chaque personne est différente. Pour des conseils individualisés en matière d’exercice physique, vous pouvez me consulter ou consulter un autre praticien. Veillez toujours à discuter avec votre praticien avant de faire des changements dans votre routine de pratique d’exercices physiques.
Et vous, quel est votre rapport avec votre maladie et la pratique d’exercice physique ? Arrivez-vous à pratiquer de l’exercice physique doux (yoga, taï chi, qi gong, …) ou modéré/intense (tennis, running, fitness, …) ?
